« Peu de projets de développement urbain atteignent cette envergure », estimait Olivier Carré, premier adjoint chargé de l'urbanisme, il y a un an. La Ville d'Orléans avait alors acquis, pour 1,5 million d'euros, les terrains militaires (63 385 m2) de l'ancienne caserne Sonis, au nord-ouest de la ville, proches du centre et en bordure de la seconde ceinture de boulevards. Avec plusieurs acquisitions complémentaires, elle maîtrise 69 000 m2. Les grandes lignes du programme, avant le travail fin des urbanistes, prévoient 35 000 m2 de logements (20% sociaux), 10 600 m2 d'activités tertiaires et 10 000 m2 pour une résidence pour personnes âgées.
Comment concilier les attentes profondes des populations avec les impératifs d'économie urbaine ? "Habitat pluriel : densité, urbanité, intimité", c'est le thème de l'appel d'offres de recherche lancé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA). Un sujet développé sous l'égide des scjences humaines, sous la direction de Roger Perrinjaquet, sociologue, avec l'agence Tectône, et notamment Paul Chombard de Lauwe, architecte et anthropologue, enseignant à l’Ecole d’architecture de la Ville et des Territoires de Marne-La-Vallée. On sait, depuis la création d'une chaire d'anthropologie de l'Espace au collège de philosophie, la pertinence des études menées selon cette approche sur l'habitat humain, pour les producteurs de logements. Le texte qui accompagne l'appel d'offres est, déjà, à cet égard, une bonne synthèse des éléments du problème.