Une équipe pluridisciplinaire devra aider l'EPF à répondre la question. Dans les années 1970, l'Etat avait un plan : faire émerger un espace urbain millionnaire en habitants, entre Metz et Thionville, rayonnant par-delà les frontières jusqu'au Luxembourg. Deux "centres relais", Gondreville et Sémécourt, avaient été imaginés pour lier l'une et l'autre agglomération comme les maillons d'une chaîne. Deux pôles industriels, Toul et Ennery, auraient conforté la vocation industrielle de cet espace intermédiaire du (très) grand Metz. Pour faire naître ce géant économique et urbain, l'Etat a scellé ses ambitions dans un Schéma directeur d'aménagement urbain (Sdau), et s'est créé une arme, l'EPF de Lorraine. C'était en 1973. Fidèle à l'esprit du Sdau en vigueur jusque dans les années 2000, l'EPF a acquis des centaines et des centaines d'hectares de terrain à travers les décennies. Quarante ans plus tard, il s'est déjà séparé d'une bonne moitié de ce stock. Mais 550 hectares lui restent encore sur les bras... Il cherche maintenant un prestataire pour répondre à cette éloquente question : "ces réserves foncières ont-elles encore un sens aujourd’hui ?".
L’EPA Euroméditerranée profite du MIPIM'2015 pour lancer un appel à manifestation d’intérêt, nous explique Franck Geiling, directeur de l’architecture et de l’urbanisme de l’EPAEM. Objet : sélectionner le groupement de promoteurs qui aménagera "l’îlot XXL", pièce maîtresse de la future Ecocité (169 ha). Les opérateurs devront proposer les scénarii d’aménagement d’un écoquartier sur un espace de 14 ha qui comprend notamment l’emprise de l’actuel marché aux puces, dans le quartier des Crottes (15e).
C'est le plus petit des trois sous-secteurs de l'impressionnant projet agro-urbain. Il y a le sud-ouest, 95 hectares situés à Brétigny-sur-Orge, où la communauté d'agglomération du Val d'Orge (CAVO) se charge de porter le projet. Il y a la zone nord, au Plessis-Pâté, où la SPL Francilienne Sud ilote le développement d'un pôle économique régional sur 180 hectares. Et il y a les Anciennes Casernes, 12,5 hectares seulement, à cheval sur Leudeville et Vert-le-Grand, où la communauté de communes Val d’Essonne (CCVE) projette de créer une zone d'activités - elle lance actuellement les études géotechniques.
Le projet a été confirmé après les élections : une centaine de logements et des commerces vont être construits sur un ancien domaine en tissu pavillonnaire, où la commune du Plessis-Grammoire veut se doter d'un second centre bourg. Dans la communauté d'agglomération d'Angers Loire Métropole, la Ville a créé sa ZAC au mois de janvier 2014 : sur 5 hectares, elle prépare une centaine de logements, accompagnés d'une programmation commerciale relativement importante à l'échelle de la commune, comprise entre 1 000 et 1 500 m² de surfaces de plancher. La commune lance une consultation en vue de désigner l'aménageur de la ZAC.
Selon Alain Bernard, premier vice-président chargé des Finances, il va falloir racheter des fonciers non commercialisés en développement économique, et peu d’opérations urbaines nouvelles devraient être lancées. Les investissements 2015 de la Métropole Européenne de Lille se maintiennent cependant. Mais cette collectivité d’1 million d’habitants ne prévoit que 1,7 million d’euros d’AP – les autorisations de programmes budgétaires nouveaux - pour de nouvelles opérations d’aménagement cette année. Elle est en train de passer en revue la programmation pluriannuelle de ses 188 projets urbains : un processus qui devrait aboutir en juin.
En cas d'opération, publique ou privée, éligible à la PIL, les procédures simplifiées de mise en compatibilité des documents supérieurs viennent d'être fixées par un décret signé par Manuel Valls et Sylvia Pinel. Le décret n°2015-218 du 25 février 2015 relatif à la procédure intégrée pour le logement est paru au JO du 27 février. Il entre immédiatement en vigueur.
Un décret crée un comité Etat-régions au niveau national "chargé de veiller à l’harmonisation des actions" financées par les fonds européens structurels et d’investissement (FESI). Il précise la composition et le fonctionnement du comité Etat-région créé dans chaque région pour la programmation des actions dans la région pour la période 2014-2020.