Les régions - surtout les 7 issues de fusions - entrent dans une nouvelle ère. Après la loi NOTRe qui a encadré leurs compétences, l'élection des conseils régionaux marque l'entrée en piste de nouveaux acteurs territoriaux. Intercommunalités au plus près du terrain - ce sont parfois des métropoles -, et les 13 régions redécoupées - au prix de certaines alliances baroques ou de non-choix - constituent les deux pôles de l'organisation territoriale de la République. Les conséquences vont être très importantes : déjà, l'Etat a lancé la réorganisation de son administration territoriale.
Depuis plusieurs mois, la Ville multiplie les contacts avec ses voisines de l'est, de Malakoff jusqu'à Saint-Ouen. Son idée s'enracine : générer d'ici à 2020, de part et d'autre du périphérique, un grand "arc de l'innovation", qui se concrétiserait notamment par 100 000 nouveaux mètres carrés dédiés à des lieux de recherche, d’enseignement, des incubateurs, en lien avec des programmes expérimentaux liés aux nouveaux commerces, aux nouvelles économies et aux nouveaux modes d'hébergement. Entre les investissements privés et publics, la Ville estime à 300 millions d'euros l'enveloppe qui portera l'Arc de l'innovation jusqu'en 2020, et à 600 millions d'euros, en tout. Un effort auquel participera la Caisse des Dépôts et de Consignation, qui s'apprête à signer un protocole de coopération avec la Ville.
La Métropole va faire plancher de nouvelles équipes d'urbanistes sur environ 35 sites de son territoire. Tandis que l'agence Brès et Mariolle et le cabinet d'avocats Michel Huet - Ballanger vont entamer, en 2016, la rédaction du règlement du futur PLU métropolitain (PLUm), les nouveaux prestataires auront pour mission de zoomer sur des secteurs, en vue de les couvrir d'orientations d'aménagement et de programmation (OAP) : un outil au coeur de la réforme du PLU.
Le lauréat du PPP ne sera pas connu avant le premier semestre 2016 - soit près de trois ans après la remise des dossiers de consultation aux candidats... Cependant, comme l'a annoncé le Premier Ministre, Manuel Valls, lors du comité interministériel du Grand Paris d'octobre, le projet est bien reparti, avec un financement sécurisé. La preuve : Paris s'apprête à mettre l'argent sur la table, en faisant voter une subvention de 23 millions d'euros pour l'équipement prévu sur son territoire.