Paris : un "repère architectural" signé Herzog & de Meuron
"Tour signal", "repère architectural"... les pouvoirs publics sont toujours à la recherche d'une balise - voire de plusieurs - qui symboliserait l'attractivité internationale de la capitale. Bertrand Delanoë va présenter jeudi 25 septembre, le projet d'Unibail-Rodamco pour le parc des Expositions de la porte de Versailles, en présence de l'architecte Jacques Herzog. Les orientations nouvelles de l'urbanisme parisien, votées au début de l'été, trouvent ici leur première concrétisation. Le conseil de Paris d'octobre doit approuver une modification du Plan local d'urbanisme, mais l'intégration du projet Unibail attendra l'attribution du permis de construire - espéré dans un an - après la concertation qui se lance.
Après le premier jet (ci-dessus), le projet s'est affiné pour offrir une silhouette plus élancée, plus épurée, et posée dans un vrai plan d'urbanisme, où sa greffe sur le quartier, la transformation des circulations, prend le pas sur la question seule de la hauteur. Celle-ci restera affirmée vue depuis le périphérique (ci-dessous perspective nocturne). De forme triangulaire, elle devrait élancer ses 50 étages à 180 mètres, le long de la rue Ernest-Renan, qui prolonge la rue de Vaugirard vers Issy-les-Moulineaux, porte de Versailles.
De forme triangulaire sous l'angle ci-dessus, elle peut apparaître plutôt pyrmidale d'autres points de vue, ou comme une lame, ou encore marquer le skyline parisien en s'inscrivant das les axes dessinés au Ie siècle par l'arc de Triomphe et par la tour Eiffel.
Elle devrait élancer ses 50 étages à moins de 200 mètres, assurent les élus (contredisant Jacques Herzog qui rêve de dépasser les 210 mètres de la tour Montparnasse, même d'un seul mètre), le long de la rue Ernest-Renan, qui prolonge la rue de Vaugirard vers Issy-les-Moulineaux, porte de Versailles.
Outre le programme lié au Parc des Expositions (un hôtel de luxe de quelque 300 chambres, un centre de congrès...) elle ofrira des espaces ouverts aux Parisiens (boutiques, bars, restaurants), des terrasses avec vue sur Paris, et un nouveau jardin.Anne Hidalgo, Première adjointe au maire de Paris, avait présenté en juillet 2008 une délibération au conseil municipal sur "l'évolution du paysage parisien". Il s'agissait notamment d'envisager la construction de bâtiments au-dessus du plafond de 37 mètres qui fixe aujourd'hui le skyline de la capitale. Parmi les sites où les études étaient les plus avancées, figurait la porte de Versailles.
L'élue parisienne expliquait que "pour renforcer la place de Paris Expo sur la place européenne, la proposition formulée par Unibail-Rodamco et Viparis consisterait à renforcer l'attractivité du site par l'adjonction d'un nouvel équipement comportant un hôtel de grande capacité et un ensemble économique et tertiaire venant conforter et élargir l'activité du Parc des Expositions".
Parallèlement, pour répondre aux besoins des utilisateurs du parc et "renforcer la place de Paris parmi les capitales européennes", la municipalité avait jugé souhaitable d'étudier la création d'un centre de congrès/conventions.
Une approche architecturale ambitieuse
"L'accueil de ces fonctions nouvelles, sur un terrain rare, nécessite une approche architecturale et urbaine ambitieuse, reposant à la fois sur la hauteur des constructions et sur une exigence environnementale forte", avait proposé Anne Hidalgo à la majorité municipale.
Les premières études de faisabilité menées par Unibail-Rodamco en lien avec Viparis indiquaient que la vocation de ce site est compatible avec la valorisation d'un grand équipement métropolitain.
Ce projet peut offrir, d'une part "un repère architectural symbole de la vitalité économique de la capitale" et d'autre part une véritable liaison urbaine entre Paris et ses voisins, "qui fait aujourd'hui défaut".