Logement neuf : forte poussée du secteur privé en 2003, sur fond de crise
"Ce rythme de construction permet de se rapprocher de l'objectif d'une mise en chantier de 320 000 logements pour répondre aux besoins des ménages
", a commenté le ministre, qui se félicite que "les objectifs en matière de logements locatifs sociaux ont été atteints", avec 57 996 constructions contre 56 290 en 2002 (+3%), et une moyenne de 51 000 sur la période 1997-2001."Je salue le travail considérable qui a conduit à ces bons résultats, que ce soit celui des élus et de leurs services, des aménageurs, des promoteurs, des architectes, des urbanistes",
a ajouté Gilles de Robien.Le ministre, qui partage avec Jean-Louis Borloo, ministre délégué à la Ville, la compétence sur la rénovation urbaine, a insisté sur le bénéfice pour les zones urbaines de l’effort réalisé :
- le nombre de logements collectifs mis en chantier a cru de 10% pour atteindre 121 000 unités ;
- le déficit de logements sociaux dans les grandes agglomérations commenc à se combler, avec 20 000 logements mis en construction (+10% par rapport à 2002), dans les communes ne pouvant justifier du quota de 20% de logements sociaux dans leur parc, quota imposé par la loi SRU ;
- 78 000 logements locatifs sociaux, dont la moitié en Zone urbaine sensible, ont bénéficié de la prime à l’amélioration (Palulos), et 13 000 ont fait l’objet d’une décision de démolition (+20%).
Enfin, le dispositif " Robien " d’aide à l’investissement locatif atteindrait dès 2003, selon le ministre, son objectif de 40 000 logements locatifs supplémentaires produits par an.
La bonne orientation du secteur devrait se maintenir en 2004. En effet, 378 968 permis de construire ont été attribués, soit 9% de plus qu’en 2002.
Quant au logement social, le ministre rappelle que la loi de finances pour 2004 prévoit de financer la construction de 80 000 logements locatifs, et de lancer un programme nouveau de 10 000 logements en location-accession sociale.
Ce serait un tour de force. La progression du nombre de logements sociaux financés devrait, pour atteindre cet objectif, passer à près de +40% sur un an.
Le principal moteur de cette relance sera la baisse des taux d'intérets, et notamment la baisse du taux du Livret A, a précisé le ministre, reconnaissant que "La France traverse une très grande crise du Logement, et surtout durable", après la publication mercredi par la Fondation Abbé Pierre d'un rapport alarmiste.