"Il faut ici être attentif au paysage qu'ont choisi les fondateurs du premier sanctuaire", commente Marc Barani : "il dessine une géographie sacrée : une conque - une véritable matrice - faite des montagnes, ouverte sur une vallée à l'est symbole de pureté, associée à l'eau là où ont eu lieu les apparitions. Cette lecture permet d'orienter l'inscription de la nouvelle église dans le site, et l'aménagement de celui-ci." Une approche non figée du patrimoine, faite d'attention aux traces du passé, que l'architecte développera en septembre à Bordeaux lors de la Biennale Agora dont il est le commissaire général. Le diocèse de Gap-Embrun a retenu, ce 21 juin, le groupement associant Philippe Madec (mandataire), Marc Barani et Françoise-Hélène Jourda, pour aménager le sanctuaire Notre-Dame du Laus (10 km de Gap), dans les Hautes-Alpes. Le jury, présidé par l’ancien ministre Jean-Jacques Aillagon, a ainsi préféré le projet du trio d’architectes à ceux de Rudy Ricciotti (qui sera également présent à Bordeaux les 13, 14, 15 et 16 septembre), et de Dominique Perrault.