Le président de la République a annoncé mardi 14 novembre à Roubaix la finalisation, d’ici fin février 2018, d’un "plan de bataille". "Nous allons concentrer nos moyens sur une dizaine de quartiers [choisis parmi les 200 nationaux], pour avoir des engagements d’ici deux ans. Nous avons besoin de preuves de la transformation. Il faut que le visage des quartiers ait changé avant la fin du quinquennat." Il s’agit pour lui de réussir à la fois la rénovation urbaine et la "rénovation morale" : "Le cœur de la bataille pour la République se joue là", a-t-il souligné à la fin de ce discours, le premier qu’il consacrait à la politique de la ville. "Je rétablirai la République à part entière", a-t-il promis.
Symboliquement, Emmanuel Macron avait choisi la commune pour ouvrir ses visites de terrain dans les quartiers de la politique de la ville, avant de se rendre à Roubaix. En nommant Olivier Klein, le président de la République distingue un élu de terrain - issu du grand ensemble du Chêne Pointu - très bon connaisseur des enjeux nationaux de la politique de la Ville, vice-président du Conseil National des Villes après Claude Dillain, son prédécesseur à la mairie. Un élu confronté aussi à une situation des plus difficiles, dans la commune d'où sont parties les émeutes de 2005, mais appuyé par un pack de "poids lourds" de l'Etat : Grand Paris Aménagement, l'EPFIF et la Société du Grand Paris.
La Métropole Européenne de Lille ne se décourage pas. Malgré un rapport du CGEDD qui déconseille de déployer le projet Écobonus de péage positif à cause de l'insécurité juridique liée à la lecture automatique de plaque d'immatriculation, la Métropole conserve son scénario initial. Rendez-vous a été pris avec la CNIL le 1er décembre pour tenter de convaincre du bien-fondé du projet de péage positif.
Le nouveau programme national de rénovation urbaine portera sur deux des quatre quartiers prioritaires de la Métropole : les Clos (ancien quartier Beaulieu) d'intérêt national et le quartier Tallemont-Bretagne à Mainvilliers d'intérêt régional. Loin d'être "nouveau" pour ces quartiers, il s'inscrira en réalité dans la continuité de la politique métropolitaine. Un marché sera lancé sous peu pour accompagner l'agglomération dans la concrétisation des orientations stratégiques présentées, avant la signature des conventions au 1er trimestre 2019.
Le Lab 21, porté par Alsei, avec co-investissement partiel de l'ANRU, sur le lot C2a de la ZAC de l'horloge à Romainville, a pour ambition de créer les conditions des usages vertueux, et de dépasser l'effet d'affiche. Le projet, dessiné par Franc Architecte, prévoit de développer une "mixité fertile" dans sa programmation - dont une ferme urbaine -, et déroulera un programme de bureaux en partenariat avec le programme de co-investissement de l'ANRU.