L'année d'élection présidentielle a vu d'abord fleurir les textes d'application des lois votées durant le quinquennat. Après le mois de mai, des textes nouveaux traduisent les orientations du nouveau gouvernement. Mais, malgré plusieurs annonces, notamment sur le projet de loi logement, il aura fallu attendre la fin de l'année pour voir proposés les projets de loi "confiance", ELAN, et un "avant-projet de loi" sur le logement et l'urbanisme. Les décisions annoncées un peu vite en fin d'été sur la baisse des APL ont durci les discussions avec les acteurs, et fait perdre plusieurs mois aux réformes.
Les appels à projets urbains innovants, appels à manifestation d'intérêt, ou autres appels à idées sont désormais bien ancrés dans le paysage. Collectivités, État, Aménageurs ne se privent plus de passer par ces formes de consultation innovantes, au détriment de l'appel d'offre classique. Une démarche vouée à être généralisée, quoi qu'en disent les nostalgiques du passé. L'année 2017 a vu passer les résultats de Réinventer la Seine, et ceux d'Inventons la Métropole du Grand Paris, mais aussi le lancement d'une deuxième génération d'appels à projet, avec Réinventer Paris 2. Retour sur les appels à projets innovants de 2017. Ces modes de consultations traduisent une relation nouvelle entre acteurs publics et privés, que l'on retrouve aussi dans les nouveaux montages comme les Semop : celles de Châtenay et de Roanne ont trouvé leurs partenaires. Celles de Paris Nord et d'Aulnay se préparent.
Cadre de Ville a présenté 65 projets de renouvellement cette année, les premières signatures de convention sont intervenues fin 2017, et 2018 "va être marquée par la montée en charge des validations de conventions", selon le directeur général de l'ANRU, Nicolas Grivel. Du point de vue de l'ANRU, 2017 était une année en creux de vague, entre deux programmes. Au fil des mois, les villes ont affiné leurs projets, afin de pouvoir passer à l'étape de la convention, au fil d'études sur des cibles comme le traitement des copropriétés dégradées, les méthodes de concertation ou encore le relogement des habitants.
Faire la ville passe désormais par une réponse adéquate aux enjeux écologiques et environnementaux. Décideurs, aménageurs, architectes et gestionnaires de réseaux adaptent leurs pratiques, lancent des expérimentations innovantes pour répondre à ces enjeux. Coup de projecteur sur l'intégration des enjeux environnementaux en 2017.
Le nouvel établissement public, créé au 1er janvier 2018, investira au moins 360 millions d'euros en dix ans dans la gestion du quartier d'affaires historique. Le Sénat avait adopté le texte en première lecture le 20 juillet, en procédure accélérée.