Après la présentation du projet "Montpellier Territoires, une métropole productive", le 25 novembre 2017, Cadre de Ville fait le point sur la métropole. De la gouvernance aux projets urbains, quelle stratégie pour l'ancienne capitale de feu le Languedoc-Roussillon aujourd'hui ?
La fin d'un monde. Après les conflits entre l'intercommunalité et les villes littorales qui ont caractérisé l'ère Frêche, Philippe Saurel, l'actuel président, tente une autre approche, fondée sur la coopération, pour étendre les frontières de la métropole.
Élu à la tête d'une ville qui a perdu son statut de capitale régionale en 2015, Philippe Saurel rompt avec l'ère des grands projets d'aménagement de la période Frêche, tout en relançant un projet urbain global qui se veut harmonieux et qualitatif, et en affirmant l'institution métropolitaine. Une manière pour l'élu de se démarquer de l'ancien homme fort, tout en finissant le travail commencé par Georges Frêche.
Montpellier est une métropole florissante, habituée du haut des classement des villes les plus attractives. C'est du moins l'image d'Épinal que l'ancienne capitale du Languedoc-Roussillon a l'habitude de renvoyer. Derrière ce tableau, pourtant, des difficultés apparaissent : la croissance démographique ralentit, la Métropole peinant à produire du logement accessible pour les familles, ce qui se traduit par un étalement urbain toujours plus loin, malgré un comportement très vertueux dans son aménagement à l'intérieur de ses limites.
La grande marche vers la mer a longtemps été l'élément structurant du projet urbain montpelliérain. Aujourd'hui toutefois, Montpellier préfère se tourner vers son tissu faubourien, et remplir les vides qu'ont créés les grands projets urbains.