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17 septembre 2019

Green solutions awards 2019 : Hibiscus à Cayenne, Grand Prix ville durable

A terme, 5% des habitants de la capitale de la Guyane française vivront dans ce nouveau quartier, déjà récompensé notamment en 2015 du "Grand prix de l'aménagement : mieux bâtir en terrains inondables". Toujours dans la catégorie "quartiers" du concours, les Green solutions awards récompensent aussi (du prix du public) l'écoquartier Volonne dans les Alpes-de-Haute-Provence, un projet inscrit "dans le centre-bourg du village, en continuité du noyau villageois historique" qui optimise la production de chaleur au sein des futurs bâtiments ainsi que dans les bâtiments communaux existants. Mention pour la SPL Lyon Confluence et pour la ZAC de la Marine à Colombes dans les Hauts-de-Seine.

Les Green solutions awards 2019, dont est partenaire Cadre de ville, ont été remis mardi 17 septembre, en présence d'Emmanuelle Wargon, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire. Ce concours français et international porté par Construction 21, est ouvert aux professionnels du secteur pour valoriser les savoir-faire en matière de lutte contre le changement climatique et porte sur trois catégories : bâtiments, infrastructures et quartiers.

  • Dans la catégorie des quartiers, l'opération lauréate du Grand prix ville durable est le quartier Hibiscus à Cayenne, en Guyane française, portée par l'EPFA de Guyane, avec un groupement de maîtrise d'œuvre conception, et l'architecte Stoa, avec Guyane technique infrastructure (GTI), Bureau technique et coordination (BTC) Guyane et Botanik Paysage.

 

Hibiscus - Epfa Guyane - cliquer pour agrandir

Hibiscus Epfag.JPG

PHOTO_02_Cayenne_Hibiscus (2).jpg

Le projet - en phase gestion/livraison - s'inscrit dans le cadre de la fabrication du nouveau quartier de l'Université Hibiscus, 130 hectares à l'est du centre-ville. Il doit permettre l'aménagement du secteur de 130 hectares et l'insertion dans la ville du Pôle universitaire de Guyane, ainsi que la création de logements, d'activités et d'équipements. La ZAC Hibiscus qui représente une opportunité foncière de 25 ha ambitionne d'intégrer ce quartier pleinement à la ville et de prendre en compte les particularités du territoire guyanais (situation démographique et foncière, risques naturels, climat...). Le projet a déjà été récompensé en 2015 du "Grand prix de l'aménagement : mieux bâtir en terrains inondables" du gouvernement et labellisé écoquartier niveau 2 en décembre 2017. Construction 21 souligne que "la ville de Cayenne n'a pas connu la construction d'un nouveau quartier structuré depuis plusieurs décennies" et qu'à terme, 5% de la population de Cayenne habitera ce quartier Hibiscus.

  • Dans la même catégorie des quartiers, le prix du public est attribué à l'écoquartier Volonne (Alpes-de-Haute-Provence), porté par la commune avec le bailleur H2P, avec Conseil urbain, MG Concept (BET), Adret économiste Daniel Noël (bureau d'études fluides et qualité environnementale) et Millet, R+4 Architectes en bureaux d'études structures. Sur son site, la municipalité défend un projet inscrit "dans le centre-bourg du village, en continuité du noyau villageois historique", et qui "vise à conforter cette centralité à l’échelle communale et intercommunale". La Ville explique qu'"afin d’optimiser la production de chaleur au sein des futurs bâtiments ainsi que dans les bâtiments communaux existants, un réseau de chaleur sera créé" sur 9 bâtiments. Il sera composé d’une source de chaleur et d’un ensemble de canalisations de transport de chaleur pour réduire les coûts de chauffage à long terme. Elle souhaite aussi "relier le réseau de chaleur à un réseau de biogaz". En cas d’impossibilité de raccord au réseau de biogaz, il sera possible de mettre en place une chaufferie bois. 

 

Plan d'aménagement de l'écoquartier Volonne - Ville de Volonne - cliquer pour agrandirplan-Ecoquartier Volonne.gif

Insertion du projet dans son environnement - Ville de Volonne - cliquer pour agrandirInsertion dans son environnement.PNG

 

Vue sur le quartier Lyon Confluence - Construction 21 - cliquer pour agrandirLyon Confluence.jpg

Le projet se développe depuis 2000 et jusqu'en 2030, sur un territoire de 150 hectares (pour moitié le quartier existant, pour moitié de nouvelles constructions et des espaces publics). L'ambition est de construire un million de m² supplémentaire sans augmenter le niveau d'émissions de gaz à effet de serre, en augmentant la production d'énergie renouvelable locale (photovoltaïque et chauffage urbain), en construisant des bâtiments neufs à haute performance énergétique (y compris des îlots à énergie positive), en assurant la rénovation énergétique du quartier existant (copropriétés privées, cités de logements sociaux, bureaux, équipements publics), en développant de la mobilité durable et un smart grid, via une plateforme de gestion des données énergétiques du quartier. A ce stade, la construction de 500 000 m² de nouveaux bâtiments passifs et à énergie positive est terminée, la rénovation énergétique est confirmée pour 70 000 m² d'anciens bâtiments et la puissance totale des installations photovoltaïques du quartier est supérieure à 2MW (30 installations fournissant l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 1 000 foyers), selon Construction 21.

  • Mention également, dans la même catégorie quartiers, pour la ZAC de la Marine portée par Codevam, avec les BET LesEnr et groupe Arcane et La Compagnie du paysage. Situé à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, ce projet de renouvellement urbain s'inscrit dans une évolution urbaine plus large que son périmètre, qui comprend l'arrivée du tramway T2 prolongé entre La Défense et Bezons, rappelle Construction 21, l'organisateur des Green award solutions. Il inclue aussi la zone de redynamisation urbaine Petit Colombes/Grèves et couvre une friche autrefois occupée par la Marine nationale, sur 6,7 hectares - à l'échelle du quartier Charles de Gaulle

 

Perspective ZAC de la Marine - source Construction 21 - cliquer pour agrandirPerspective ZAC de la Marine.PNG

La phase 1 du projet a permis la construction d’environ 400 logements entre 2011 et 2016. Devaient être construits 12 000 m² de bureaux, 1 200 m² de commerces, 6 500 m² de résidence hôtelière dont un restaurant de 500 m² et 8 500 m² ont été dédiés au site de maintenance et de remisage de la RATP pour les tramways T2 puis T1. Sont aussi compris des équipements publics : un nouveau groupe scolaire, une médiathèque de 1 000 m², un square de 4 000 m² intégré dans 7 000 m² d’espaces verts public et une aire d’accueil des gens du voyage.

Parmi les points innovants, selon Construction 21 : un réseau de chaleur biomasse qui alimente l'ensemble des bâtiments de la ZAC et le parc de logements sociaux situés au Sud, des parcs de stationnement mutualisés pour réduire la construction d'infrastructures et limiter l'impact de la voiture sur le quartier, et un aménagement visant le zéro rejet d'eau pluviale tant dans les espaces publics qu'à l'échelle de chaque parcelle. Depuis 2017, la phase 2 de la ZAC est lancée. "Si la deuxième partie de ce nouveau quartier devait être destinée, en grande partie, à des bureaux, l’état du marché des immeubles de bureau a nécessité de revoir le plan masse pour y intégrer près de 300 logements en accession et 27 logements sociaux". L’espace destiné à l’activité économique est réduit à 2 500 m², en bordure du boulevard Charles De Gaulle. L’aire d’accueil du voyage, "la seule du département", va prendre la place des bureaux prévus initialement. Et un parking souterrain de 250 à 300 places va être construit sous les futurs logements.

  • Par ailleurs, le prix Bas carbone revient à l'usine Aerem du maître d'ouvrage éponyme à Pujaudran dans le Gers (maîtrise d'œuvre Seuil architecture et bureau d'études thermiques Soconer). Le prix Energie et climats tempérés revient à Mysterra, le parc des labyrinthes et maison d'accueil à Montendre en Charente-Maritime. Le prix Energie et climats chauds est attribué au projet Les Mahots à Port France à la Réunion (maîtrise d'ouvrage Semader, avec Co-Architectes et Intégrale ingénierie). Le prix Santé et confort revient à la pension de famille Le Lubidet à Vendôme (Loir-et-Cher) avec le Pact départemental et SCP Lemaire. Le Grand prix Rénovation durable est attribué à la copropriété rue de Vouillé à Paris (15e arrondissement) avec l'AMO Reezome et le groupe A&M (architecte). Le Grand prix Construction durable est remis à la cité scolaire végétale à énergie positive de Montpezat-sous-Bauzon (Ardèche). L.R.