Lancés en 2015, les Grands Voisins n’ont plus que quelques mois d’existence devant eux. Référence en France d’un urbanisme transitoire dit "à la berlinoise", le site de Saint-Vincent-de-Paul va se vider progressivement de ses occupants d’ici la fin septembre. Ce départ marquera sans aucun doute une rupture dans la réalisation du projet, en libérant l’intégralité du terrain à des fins, cette fois-ci, opérationnelles. Mais il ne doit pas occulter ce que l’occupation temporaire a apporté à la définition du futur quartier. L’heure est venue de rappeler les conditions qui ont permis l’avènement d’un modèle transitoire particulièrement fructueux, et de faire un premier point sur un évènement jusqu’à présent mal connu bien qu’inévitable : l'expiration d’un projet d’occupation temporaire.
Dix-sept communes, trois établissements publics, des acteurs économiques majeurs comme ADP, Klepierre, la Sogaris ou le groupe Icade... sans oublier l'Etat, la région et la métropole du Grand Paris : c'est un large panel d'acteurs qui ont signé hier le projet partenarial d'aménagement du Grand Orly. Après avoir acté cet accord-cadre, il reste désormais à entrer dans l'opérationnel. Côté Etat, l'Epfif intervient sur les fonciers du secteur depuis 15 ans, et l'EPA-Orsa/Grand Paris Aménagement est en charge du périmètre d'intérêt national.
Les urbanistes densifient et revitalisent le coeur de la commune de 16 000 habitants, en inscrivant dans la ville archipel franco-genevoise un archétype du village. Cependant que la concession du quartier de la gare a été confiée à UrbanEra / Arep, l'aménagement du centre-ville débute, avec une dose de densification en logements et commerces, sur des plans de Praxys paysage & urbanisme.
Selon la Fnaim Entreprises qui vient de dévoiler les chiffres de l’année 2019, le secteur des bureaux affiche une belle hausse de + 32 % et les investisseurs, confiants, ont doublé la mise en un an. Preuve que la Métropole lyonnaise est aujourd’hui considérée comme une grande place tertiaire européenne. Un succès entaché néanmoins par les médiocres résultats sur les secteurs des locaux d’activité et de la logistique.
Une augmentation de 32 % en 12 ans : le prix médian au m² des appartements franciliens a atteint la barre des 4 850 € en 2018. Pour les maisons, le prix de vente médian est désormais de 300 000 € en hausse de 13 % sur la même période. Dans ce contexte, seuls 47 % des ménages franciliens sont propriétaires de leur logement en 2016, contre 60 % en province. Une dynamique qui ne fait que s'accentuer avec d'importantes variations entre l'Est et l'Ouest de la région, d'après une récente étude de l'Insee.