Pour Mathieu Hanotin, ces 95 ha vont s'inscrire dans la nouvelle stratégie de développement qui privilégie, avec le logement, des activités "de destination" pour le territoire, liées au tourisme urbain, et non plus des bureaux. Des activités dont le maire de Saint-Denis, président de l'EPT, attend des emplois de services, plus accessibles à la population dionysienne. "Nous pensons aussi que l'on peut y faire du logement. Nous lancerons le sud de la Plaine une fois l'étude urbaine aboutie", indique la mairie de Saint-Denis à Cadre de Ville. "Il faut changer le modèle à dominante de bureaux, qui ont servi de déclencheur, mais qui a produit des quartiers sans vie".
Le Pôle métropolitain cherche son modèle foncier pour la Plaine Saint-Exupéry. La création d'un nouvel EPF local ou même d'un EPA comptent parmi les pistes à envisager, alors qu'une DTA prescrit au moins 900 ha de réserves foncières, sous maîtrise pérenne pour les projets logistiques. Depuis 2016, le Pôle Métropolitain réunissant la Métropole de Lyon et 5 EPCI est pilote du projet de la Plaine Saint-Exupéry, qui doit permettre et encadrer le développement économique et territorial de 344 km² autour de l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry, tout en valorisant l'activité agricole. Le Pôle veut aujourd'hui se doter d'un modèle foncier pour mettre en œuvre la stratégie d'aménagement des zones d'activités du projet.
Le secteur Debussy s'inscrit dans la ZAC de la Tour à La Courneuve. Il fait l'objet d'un projet conventionné dans le cadre du NPNRU, dont la programmation est déjà arrêtée : il s'agit essentiellement de renouveler les voiries et de construire 207 logements neufs. L'aménageur, la SEM Plaine Commune Développement, recherche une maîtrise d’œuvre urbaine et de VRD pour réaliser le projet, et répondre aux ambitions de l'EPT sur plusieurs thématiques comme l'économie circulaire.
Pour Europolia, la restructuration de l'avenue de Lyon doit marquer l'entrée en phase opérationnelle du projet. L'aménageur lance la commercialisation de l'îlot Chabanon/Jumeaux et de l'îlot Lyon Nord & Sud totalisant 26 000 m² SDP. Ils accueilleront 300 logements dont 40% de logements sociaux et 5 700 m² d'activités et de commerces. Une phase d'urbanisme transitoire est envisagée une fois les travaux de démolition réalisés.
Tout juste récompensée du label ecoquartier sur le premier secteur des Bois Blancs "quasi achevé et vécu", la ZAC des Rives de la Haute-Deûle s'attaque à présent au secteur Marais, sur 8 hectares. D'ici 2030, il doit accueillir 600 nouveaux logements, un groupe scolaire et des activités. Mais surtout, "la biodiversité va être l'ADN de cette deuxième phase" signale Stanislas Dendievel, adjoint en charge de l'urbanisme à la Ville de Lille. Un diagnostic biodiversité réalisé en amont a déjà permis d'identifier des zones d'intérêt écologique à "Préserver-Valoriser-Conforter".
Après Elan, Energie-climat, Agec, Climat et résilience, voici venu le temps de la loi 3DS, qui clôture in extremis l’actuel quinquennat. A la faveur d’un parcours parlementaire endurant, ce texte très technique, présenté comme un nouvel acte de décentralisation, est passé de 83 à 270 articles. Il ambitionne notamment d’accélérer la revitalisation des territoires et de préserver la production de logements sociaux. Pour ce faire, différentes mesures viennent adapter les règles du jeu en matière d’urbanisme et de logement, sans véritablement bouleverser les équilibres d’ensemble. Revue des changements à venir avec les regards croisés du ministère, d’une sénatrice et de praticiens du droit.