Deux permis de construire de grands projets annulés, et deux astreintes visant l'Etat... Implanter aux abords d’un axe routier périurbain un bâtiment impose de bien anticiper son impact sur le niveau de pollution atmosphérique. C’est ce que viennent d’apprendre à leurs dépens les porteurs des projets « Mille arbres » et « Ville Multi-strates », deux opérations emblématiques devant surplomber le périphérique parisien. Après les juges de première instance, c’est au tour de la cour administrative d’appel de Paris d’annuler les permis de construire de ces deux projets. Motif ? Ils sont de nature à porter atteinte à la salubrité publique en raison de leur rôle d’amplificateur de concentration de polluants dans l’air. Si cette décision est singulière au regard du courant actuel de sécurisation des autorisations d’urbanisme, ainsi que le relève Emmanuel Vital-Durand, avocat associé chez Gide Loyrette Nouel, elle l’est moins face au contrôle exigeant exercé par le juge en matière environnementale.