Le complexe créé à la fin des années 1980, énergivore et introverti, doit se réinventer. Le projet porté par la société Woodwater s'inscrit dans une démarche bas carbone exemplaire, en conservant les deux-tiers des structures existantes tout en ouvrant le site sur la ville et sur le parc. Le Conseil de Paris se penchera cette semaine sur le nouveau protocole foncier et les évolutions du cadre contractuel, préalable indispensable à ce projet de réaménagement, qui prévoit la construction de près de 25 000 m² de nouveaux logements.
Ce sera un Crem, annoncé à 178 millions. L'Etat avait pris ici les élus à contre-pied en imposant un projet non conforme au projet de ZAC, mais les volumétries et le plan mase ont évolué, et les performances annoncées s'appuient sur le recours à la géothermie, et à la production d'énergie photovoltaïque en toiture. La ZAC prévoyait un plafond de hauteur à 87 m, l'Etat craignait de monter au-delà de 50 m pour des raisons de coûts. Finalement, les deux bâtiments s'élèveront à R+7 et R+13 (IGH), reliés par des passerelles vitrées. Ces évolutions n'ont pas convaincu la mairie qui a changé de point de vue par rapport au projet de ZAC qu'elle défendait, et s'oppose désormais à la démolition de la tour de l'Insee. En octobre, un "collectif citoyen" avait interpellé le conseil municipal, et obtenu le gel du projet de ZAC. Le projet Eiffage l'emporte face à Vinci avec Hardel / Le Bihan et Bouygues avec Chaix et Morel. Le jury s'était réuni en jiullet.
Les fondations du "front urbain" de la ZAC Chapelle Charbon, qui fera face au grand parc public de paris Nord-Est, se consolident. Si le résultat des consultations de maîtrise d'œuvre lancées en février dernier n'est pas encore connu, les financements sont en passe d'être bouclés. Le Conseil de Paris doit se prononcer cette semaine, lors de sa séance des 13, 14 et 15 décembre, sur le montant de la participation de la Ville aux lots B1, C et D. Quelques précisions ont été apportées à cette occasion sur le programme de chaque opération, les niveaux de performance attendus et la répartition des coûts.
Le projet de mutation de l'entrée Nord de Chennevières-sur-Marne continue de franchir les différentes étapes de sa mise en place opérationnelle. Sur les emprises de l'ancien projet autoroutier de Voie de desserte orientale, l'Epamarne s'apprête à aménager 23 hectares dans le cadre d'une ZAC. Après avoir désigné le groupement Segat comme maître d’œuvre urbain en octobre 2022, l'EPA recherche désormais un AMO pour préparer et animer le dispositif de concertation, dont le lancement est prévu en février 2023. Un dispositif "renforcé", notamment à travers une enquête en porte à porte, permettra de mieux relever et prendre en compte les "inquiétudes naissantes" liées au projet. Epamarne entend clore et tirer le bilan de la concertation au S1 2024, pour déposer le dossier de création de la future ZAC au cours de la même année.
La SPL des Pyrénées-Atlantiques lance une étude urbaine pour le compte de la mairie de Bidart, une petite ville littorale basque et limitrophe de Biarritz. A proximité de la place principale, un petit secteur présente un potentiel de mutation important, en vue d'étendre et densifier le cœur de ville.
En termes de marché, fin 2022, "on ne sait pas où est le nouveau continent", reconnaît le DG d'Aire Nouvelle, le promoteur filiale d'Equans. Son credo : produire EnR, et local, massivement. "On a déjà divisé par 30 nos consommations depuis les années 70, aujourd'hui c'est le verdissement de l'énergie qui est prioritaire. Et les grands réseaux restent très carbonés..." Cap donc sur le local, d'autant que la transition écologique, de plus en plus suivie par le marché, est poussée maintenant par le renchérissement de l'énergie fossile. "La prise de conscience est là", estime-t-il. "Un mouvement de bascule s'enclenche"...
