La consultation sur le lot CHE4 prend à contrepied la crise des produits standards qui trouvent si mal preneurs. L'un des deux lots annoncés au Mipim'2023 dans la ZAC de Chanteloup-en-Brie est lancé en effet sur un programme original, et avec de hautes exigences de qualité. Sur 100 logements programmés, il portera "en majorité des logements pour seniors autonomes". Une place sera ausi faite aux familles monoparentales. L'ensemble du projet devra s'inscrire dans la démarche exploratoire ouverte par l'EPA avec la Maison de l'Architecture en Île-de-France sur le thème : "'le printemps de l'hiver, bien vieillir en ville".
Cap sur les études pré-opérationnelles du secteur de la Fosse aux Bergers. L'îlot de 277 logements appartenant à l'OPH de Villemomble et qui accueille, en outre, un pôle commercial de proximité bénéficie des crédits du NPNRU pour faire peau neuve. Au programme, réhabilitation du patrimoine bâti, résidentialisation des barres de logements, réaménagement des rez-de-chaussée d'activités ou encore construction d'une crèche de 30 berceaux. Si ces invariants sont stabilisés, ce n'est pas le cas de la composition des espaces publics et privés extérieurs qui doit être réinterrogée et/ou confirmée.
Pour l'aider à mieux prendre en compte le facteur vent et les principes de la ventilation naturelle dans ses projets d'aménagement, l'établissement public vient de confier une étude exploratoire au groupement Tribu/Polyptyque/Jérôme Guéneau. L'ambition est de construire un nouveau référentiel et d'élaborer un guide opérationnel à destination des acteurs immobiliers. Une orientation qui puise aux sources de l'OIN, labellisée ÉcoCité en 2009 et pensée comme "un laboratoire d'exploration en termes de développement durable adapté au climat méditerranéen". À l'heure du réchauffement climatique, les enseignements de l'étude qui se lance aujourd'hui pourraient essaimer bien au-delà du territoire phocéen.
La Métropole européenne de Lille vient de concéder à la SEM l'aménagement de ce secteur en voie de dédensification. Le projet conçu par l’agence uapS s’est inspiré de la parole habitante, une démarche de partage obligée dans ce quartier pionnier de l’expertise d’usage. En résulte un plan-guide à la gloire du "vide" : 10 hectares au total seront libérés par les démolitions d’ici 2024, et rien ne doit venir les remplacer. La maîtrise d'œuvre urbaine envisage "la décroissance comme un levier de la transformation", un principe d'aménagement en creux qui rend complexe l’appropriation du projet par le nouvel aménageur de la ZAC.
Alors que le conservatoire dessiné par Rudy Ricciotti est en chantier, la SPL Ametarra concessionnaire depuis 2018 de l'opération Finosello vient de retenir l'agence de dialogue et communication Straéact' pour conduire la concertation publique en amont du permis d'aménager. En plus de l'équipement culturel, le futur écoquartier qui s'érigera sur les friches du quartier des Cannes-Salines à Ajaccio comptera 200 logements environ, des commerces, des places de stationnement souterrain et un jardin public.
Le 11 septembre, le ministère de l'Economie débloquait 24 millions d'euros pour la rénovation des zones commerciales, notamment celles qui se trouvent en entrée de ville. Si les collectivités territoriales d'implantation sont en première ligne de cet AMI, les foncières Ceetrus et Frey n'ont pas caché leur satisfaction à cette annonce, tout comme les grandes enseignes comme Décathlon. Acteurs publics et privés y voient la formidable opportunité de réinventer leurs zones commerciales en misant sur le renouvellement urbain pour proposer de nouveaux usages, sur la végétalisation des espaces pour améliorer le cadre de vie ou encore sur la réhabilitation énergétique pour respecter la législation. Concepteurs et gestionnaires sont ainsi décidés à faire (re)vivre ce modèle qui rapporte de l'argent, développe l'emploi et participe au dynamisme d'un territoire. D'après une étude de l'Institut Paris Région, 72 nouveaux centres commerciaux ont ouvert en Ile-de-France entre 2000 et 2020, pour un total de 2,44 millions de m². Et certains n'ont pas attendu l'enveloppe du gouvernement pour évoluer, sobriété foncière oblige.
Le mécanisme de "sauvegarde" du sursis à statuer affecte, d’ores et déjà, ceux qui tenteraient de prendre la ville de Paris de vitesse en obtenant une ultime autorisation d’urbanisme, puisqu’il organise une paralysie temporaire de la décision de l’Administration. De fait, si les orientations et les règles à venir du futur PLU bioclimatique de la Ville de Paris en ravissent certains, elles en crispent d’autres, qui voient leurs projets remis en cause, alors qu’ils auraient été possibles dans le cadre du PLU actuel. Laetitia Santoni, avocate associée chez Fidal, rappelle les conditions de forme et de fond du sursis à statuer sur lequel le juge exerce un contrôle vigilant s’agissant d’une entorse au principe selon lequel les règlements ne sont opposables aux administrés que lorsqu’ils ont été publiés.