La Première ministre ouvre l'acte 2 d'un plan de relance du logement. Elle a présenté, jeudi 16 novembre à Dunkerque, en marge de la signature du contrat territorial pour le logement social et en présence de Patrice Vergriete, ministre du Logement, un nouveau paquet de mesures destinées à relancer la "production rapide" de logements. L'accent sera mis sur le logement intermédiaire, dont le rythme annuel de production doit être doublé progressivement sur trois ans, à travers un investissement conjoint de l'État et de la Caisse des Dépôts de 500 M€. Par ailleurs, 20 territoires "engagés pour le logement" bénéficieront d'aides de l'État pour équilibrer les opérations d'aménagement "prêtes à partir" et mettre en chantier 30 000 logements. Enfin, un nouveau "plan de rachat" des programmes immobiliers en berne est à l'étude dans les services du ministère du Logement et le projet de loi sur les copropriétés dégradées devrait être soumis au Parlement dans les prochaines semaines, contribuant à accélérer le renouvellement de l'offre. Dans le même temps, le gouvernement travaille à des mesures structurelles qui seront intégrées au projet de loi de décentralisation de la politique du logement qui sera présenté au printemps 2024. Une réforme de la fiscalité locative est notamment envisagée ainsi que le renforcement des compétences des AOH (Autorités organisatrices de l'habitat).

Ils vont "s'adapter au marché". "Nous allons reconstruire une offre", assure Christian Terrassoux, président délégué de la FPI, "mais cela prendra le temps des projets". Toute la filière du logement est touchée par la brutalité du changement de contexte de production, dont la première conséquence est un quasi-arrêt de la machine : l'année 2023 se situerait à -50% de 2022, avec 90 000 logements neufs vendus seulement. Le choc se fait déjà sentir sur l'emploi dans les professions associées : promoteurs bien sûr, mais aussi notaires, agents immobiliers, assureurs, et par contrecoup sur les ressources de collectivités qu'alimentent les DMTO, les droits de mutation. La Fédération des promoteurs immobiliers a présenté jeudi 16 novembre les chiffres d'activité de ses adhérents sur neuf mois de 2023. Elle attend des mesures gouvernementales pour passer la crise.

La ZAC de l’Arc sportif, à Colombes, surfe sur la dynamique des JOP 2024 et la remise en service du stade historique Yves du Manoir, qui doit accueillir les épreuves olympiques de hockey sur gazon, pour transformer un secteur traversé par l’autoroute A86 en quartier mixte d’habitation, avec des équipements et des commerces mais aussi des espaces de nature. C'est sur ce dernier volet qu'une nouvelle étape vient d'être franchie, avec la désignation des lauréats des deux concours de maîtrise d'œuvre lancés en février 2023 par la SPL éCo.urbain. Le premier, qui portait sur la réalisation d'un jardin et la transformation de la passerelle qui enjambe l’infrastructure routière sur l'îlot Colombus, a été remporté par les agences Nu Architecture & Ingénierie et CoBe Architecture & Paysage, et le second, qui visait la requalification d'un mail et la création d'un jardin de biodiversité sur l'îlot Cook-Stade, par SCE Aménagement & Environnement.

L'obligation de rénovation va changer le paysage avec les architectes : 13 Habitat lance le projet de transformation des cités Les Tilleuls Saint-Jérôme, dans une première vague de 5 000 réhabilitations en cette année 2023. Des cités qui bordent l'autoroute A507, et où les logements sont diagnostiqués F ou G. Les travaux visent une étiquette B. Les bâtiments bas sans ascenseurs, dont l'accessibilité PMR doit être revue, proposent des unités de 4 étages au-dessus du rez-de-chaussée et de caves dont les usages seront à réinventer. Une barre plus imposante s'élève en dégradé R+7, 8 et 9, dans le sens de la pente.

Après l'EPF Hauts-de-France début octobre, c'est au tour de l'EPF de Vendée de se pencher sur la "régulation" de la question foncière dans un contexte de croissance démographique, de lutte contre l'artificialisation des sols et de risques littoraux. L'EPF souhaite pouvoir "lutter contre la dérive spéculative" en conservant "des fonciers stratégiques sur du long voire du très long terme" notamment dans les zones littorales et rétro-littorales. En partenariat avec la Banque des Territoires, l’Établissement lance une mission dont le but final est de prototyper une filiale dédiée au portage foncier long terme.