Trois projets de quartiers résilients sont déjà validés. La directrice générale de l’Anru, présente à Nancy fin novembre pour les journées régionales Grand Est, met en avant un bilan chiffré spectaculaire en termes de quartiers accompagnés, et de logements construits ou réhabilités depuis 20 ans, date de création de l’agence. Une agence qui s'est étoffée, et restructurée en 2022 en se dotant d'une direction de la stratégie et de l'accompagnement des acteurs, forte de cinq pôles d'expertise et notamment le pôle aménagement, diversification de l'habitat, quartiers anciens, reconstitution de l'offre et transition écologique. Anne-Claire Mialot s’inquiète cependant des difficultés rencontrées lorsque certaines opérations nécessitent des destructions d’immeubles et donc des relogements d’habitants, rendus compliqués par la dureté foncière, et la baisse de production de logements.
Cette opération de sauvegarde et de restructuration du fort résonne avec un projet de plus grande ampleur. L’EPAMarne et Grand Paris Sud Est Avenir souhaitent en effet créer une ZAC de 23 hectares au Nord de la commune pour valoriser et dynamiser ce secteur dont le fort est l’une des composantes principales. Sa réhabilitation finale est donc nécessaire pour accueillir les services municipaux de Chennevières-sur-Marne, aujourd’hui confrontés à la vétusté de leurs locaux, et pose la première pierre d'un nouveau quartier en entrée de ville.
En Ile-de-France, la pratique du vélo s’est fortement développée, en particulier depuis 2019. Les traçés localisés au Sud du territoire, allant de Paris à la Normandie, ont été davantage aménagés avec des pistes cyclables sécurisées à l’instar du projet “la Seine à vélo“ qui relie Paris à la Manche via la véloroute V33. Mais l’itinéraire cyclable à l’amont de Paris, jusqu’au département de l’Aube, laisse à désirer. Dans une note rapide parue le 28 novembre, l’Institut Paris Région zoome sur ce secteur qui recèle de réelles opportunités pour améliorer la mobilité durable en zone rurale.
À Saint-Eustache-la-Forêt, entre Le Havre et Rouen, l’ancienne usine Masurel est destinée à devenir une zone d’activités dédiée à l’artisanat. La CA Caux-Seine Agglo souhaite tout de même préserver l’emblématique bâtiment en pierre rouge et prévoit de végétaliser le site pour le rendre plus attractif. Aujourd’hui, le groupement de commande constitué par la CA et l’EPF de Normandie recherche un maître d’œuvre pour la poursuite du projet.
Dans le cadre du renouveau du bassin minier (ERBM), la Ville souhaite renforcer l’attractivité de la cité 14/11 et de la cité 15/12. Pour cela, elle mise sur la création de 50 000 m² d’espaces verts ainsi que d’une trame verte et planifie également la mise en place de circuits modes doux sur sa voirie. Le projet de renouvellement du bassin minier prévoit, au total, la réhabilitation de 245 logements sur ces deux secteurs.
Entre contournements de la loi, réticences locales et insuffisances nationales, les résultats du dernier bilan triennal de la loi de 2000 s’avèrent bien en-deçà des objectifs annoncés. D’après le dernier palmarès de la Fondation Abbé Pierre, le taux d’atteinte des objectifs nationaux est fixé à 67% alors que les deux derniers bilans avaient permis de respecter les objectifs globaux sur le territoire. Certaines régions, comme PACA, et communes, telles que Nice, Boulogne-Billancourt ou encore Neuilly-sur-Seine, se détachent du lot par leurs résultats abyssalement bas.