Comment mettre en œuvre la trajectoire du zéro artificialisation nette (ZAN), sans disposer d’un cadre juridique global en matière de connaissance et de protection des sols ? Tel était le fil rouge de la table ronde organisée le 13 décembre dernier par le Sénat. Proposition de directive du parlement européen sur la surveillance des sols, proposition de loi créant un diagnostic de performance écologique des sols, autre texte parlementaire prévoyant d’établir un diagnostic de la santé des sols, mais également mise en place d’un groupe de suivi sénatorial du ZAN, étaient au menu des réjouissances. A n’en pas douter, les sols ne devraient plus faire figure de questions subsidiaires, quand aujourd'hui, le sol est le seul milieu naturel à ne pas être couvert par une politique nationale de protection.