Christophe Béchu confirme ce lundi avoir engagé des discussions avec les banques pour faciliter les acquisitions immobilières des particuliers. Les prêts "in fine" ou "hypothécaires" prennent exemple sur ce qui est pratiqué par certains pays du Nord de l'Europe, ou chez nos voisins suisses. Cadre de Ville a interrogé un représentant d'UBS Lausanne sur le fonctionnement de ce type de prêts. On est assez loin de la France. En Suisse, les comptes retraite permettent de compléter les fonds propres de l’emprunteur s’ils sont insuffisants. Le taux des prêts est fixe à 5% - quel que soit le taux de l'argent -, et l'emprunteur peut ne rembourser que les seuls intérêts, jusqu'à sa retraite s'il le souhaite, dans la limite de 35% de ses revenus mensuels - un seuil valable aussi après la liquidation de celle-ci. Explications.
Suite à "une insuffisance de concurrence", EpaMarne relance la consultation qui vise à doter les franges de l'écoquartier Les Roseaux d'une maîtrise d'œuvre complète : architecturale, urbaine, paysagère, environnementale et des espaces publics. Le secteur, en particulier les ZAC du Clos-Rose et de Montévrain Université, mutent ainsi une nouvelle fois. La première par le projet "d'hybridation fertile" de la zone commerciale du Clos du Chêne, en cours d'incubation, et la seconde par une remise en cause de sa programmation initiale, à vocation tertiaire et universitaire. La future équipe devra "poursuivre et clôturer" l'opération mais aussi accompagner et porter en phase opérationnelle les évolutions qui sont en train de se dessiner.
Aujourd'hui à l'état de friche industrielle, les anciennes Carrières de l'Ouest devraient devenir, dans les prochaines années, un lieu de loisirs et de protection de la biodiversité au nord de Gagny. Une transformation douce presque inévitable du fait de la fragilité des colonnes de gypses qui ne permettent pas la réalisation de constructions sur le site. Depuis 2023, les travaux de comblement se poursuivent afin de sécuriser les lieux et les habitations alentours, mais aussi pour faciliter la mise en œuvre des nouveaux aménagements. Des orientations ont d'ores et déjà été proposées par l'agence Land'Act.
Ce site de terres agricoles est perçu comme une "coupure" sur le territoire municipal. Son aménagement permettra de recoudre deux morceaux de ville, mais aussi d’étendre le centre-ville. Dans le cadre des études préalables, le groupement marseillais Polyptyque devra, en outre, s'attacher à respecter les principes du ZAN. Autre problématique à prendre en compte : la préservation au maximum des éléments écologiques présents sur le secteur. La question des liens physiques et paysagers entre la ville et la campagne sera enfin l'une des clés de réussite du projet.
Alors que Normandy Memory souhaite développer un spectacle immersif sur la bataille de Normandie au sein de la tour de Colombelles, des doutes subsistent. Pourtant, le grand réfrigérant présente un potentiel certain pour l’accueil de futurs projets. Une étude de maîtrise d’œuvre doit permettre d’évaluer l’état de dégradation de l’ouvrage de manière à définir les perspectives de remise en état de la tour, et ainsi fixer enfin une programmation sur ce site tant convoité.
Entre le ralentissement des lancements de projets d'aménagement et l'arrêt des projets des plus grandes sociétés de promotion immobilière, dont les fonds propres ont fondu en 2023, et dont beaucoup se restructurent ou se retirent peu ou prou du marché en attendant des jours meilleurs, la production de logements neufs ou en transformation de l'existant se poursuit dans des volumes réduits d'un tiers. Mais la situation est contrastée. Selon les opérateurs eux-mêmes, les banques ont rouvert le robinet du crédit fin 2023, les prix de sortie des logements stagnent, cependant que certains projets continuent de trouver leur commercialisation auprès des particuliers, avant tout dans des secteurs détendus. Les programmes dont les bilans ne collent plus à cette période font l'objet de renégociations foncières, on voit même des économies sur la qualité des constructions, ou des remises parfois surprenantes que consentent certains promoteurs pour les écouler. Plutôt que d'une crise du logement, il faut peut-être parler d'une crise des acteurs du logement.
Il va falloir passer de la protection de la nature et de la biodiversité à leur restauration. Le règlement sur la restauration de la nature fait figure de texte historique, car il impose notamment aux 27 pays membres de l’Union de mettre en place, dès 2030, des mesures de restauration concernant au moins 20% des zones terrestres et maritimes européennes. Les milieux urbains ne sont pas oubliés et se voient dotés de règles spécifiques. Règles que le futur PLU bioclimatique parisien a déjà fait siennes pour partie. La France devrait présenter dès cette année son "plan national de restauration". Le détail des dispositions est présenté dans l'Edition juridique de Cadre de Ville (cliquer sur l'image ci-dessous).