Grand Paris Aménagement confie une mission complémentaire "espaces publics" à Mutabilis, déjà mandataire de la MOE urbaine du quartier qu'avait initié l'Atelier Roland Castro. L'aménageur a revu sa copie pour l'aménagement du reste de l'écoquartier Louvres-Puiseux. Accompagné par l'équipe de maitrise d'œuvre urbaine conduite par Mutabilis, en groupement avec LAN Architecture, Betem et Franck Boutté, GPA a donné naissance à un nouveau plan-guide qui se veut plus "vert" que sa précédente version. Afin que la dimension "nature" irrigue au mieux les futurs espaces publics, l'aménageur attribue à Mutabilis Paysage & Urbanisme une mission de maîtrise d'œuvre technique pour la dernière phase du projet.
L'EPA réinterroge l'organisation et la conduite des missions de maîtrise d'œuvre sur le périmètre d'Euromed I, opérations qui seront désormais placées sous la supervision d'un urbaniste en chef unique. L'objectif est bien évidemment d'assurer le suivi et la mise en œuvre des dernières phases d'aménagement, mais aussi de porter une vision globale des enjeux sur cette zone, en particulier sur ses franges. C'est l'agence marseillaise Polytptyque, associée à la paysagiste Sarah ten Dam, également basée dans la cité phocéenne, qui vient d'être retenue pour cette mission. Lancé au milieu des années 1990, le projet Euromed 1 est aujourd'hui réalisé à plus de 80%, voire en intégralité sur certains secteurs.
Cette nouvelle phase d’aménagement, qui concerne les îlots F, I et J, doit permettre la construction d’environ 250 logements. Les trois îlots à aménager sont cruciaux pour la ZAC du Pré Billy puisqu’ils constituent des portes d’entrée du futur quartier durable ainsi que des espaces de transition entre le tissu pavillonnaire existant et les espaces naturels de la ZAC.
L’agglomération du Pays d’Issoire va aménager un écoquartier sur ses derniers hectares de foncier disponibles. Depuis 2018, le territoire connaît une hausse de la population et doit conforter son attractivité résidentielle. L’opération prendra ainsi place sur des terres agricoles et laissera une large place aux espaces verts, car sur les 12 hectares prévus pour accueillir le projet, 4 seront redonnés à l’agriculture et 3,5 seront transformés en "agriparc".
"Dans les villes, les cycles de l'eau intégrant les arbres et l'infiltration dans le sol peuvent créer des cycles de pluies à l'échelle d'un territoire, donc de l'eau potable, du rafraîchissement et la production alimentaire", explique l'hydrologue, pour qui la France a basculé dans la sécheresse et ne le voit pas dans toute sa dimension. Les pluies diluviennes et les inondations n'en sont qu'un des aspects... "Il nous manque des yeux pour voir le changement climatique", insiste la scientifique fondatrice de Mayane, à la fois enseignante et acteur de terrain. Notamment, la question de l'eau fédère toutes les questions de l'aménagement urbain et des territoires. "Sans eau, pas de stockage carbone par les végétaux", rappelle par exemple, celle qui tire le signal d'alarme sur la fragilité d'une ressource d'où est issue la vie sur Terre. Elle intervenait lors d'une rencontre du Hub Icade fin mars.