Selon les dernières données de l'Institut Paris Region, la région capitale compte 2 703 friches de plus de 100 m², dont plus de 800 à Paris et en petite couronne. L'ensemble totalise 3 500 hectares pour une surface moyenne de 1,3 hectare. La deuxième Rencontre franciliennes des friches organisée par l'Institut a également permis de mettre en lumière des projets de réhabilitation très différents, à différents stades d'avancement : la réalisation d'un écoquartier de 450 logements en lieu et place d'une ancienne briqueterie à Breuillet, l'aménagement d'une réserve écologique sur 14 000 m² à Epinay-sur-Seine et l'installation de Toits Temporaires Urbains à Stains pour l'accueil de femmes isolées. Panorama, en chiffres et en exemples, du potentiel de renouvellement des friches franciliennes.
La CA Paris-Saclay envisage de diminuer la place de la voiture sur les secteurs des Ulis et d'Orsay en rendant les gares routières plus attractives. Celles-ci devront s'inscrire dans le cadre du Plan de déplacements urbains Ile-de-France, approuvé en juin 2014, et proposer des aménagements encourageant les déplacements à pied, à vélo et en transports collectifs. Un défi d'autant plus important que la commune d'Orsay accueille des flux d'ampleur, générés par les déplacements des étudiants du campus de la faculté des Sciences d'Orsay et de l'université Paris-Sud 11. De son côté, la gare routière des Ulis se trouve à proximité immédiate du centre commercial Ulis 2, occasionnant là aussi des flux massifs. Des agrandissements sont donc de mise.
La zone d'activités des Trembleaux amorce sa deuxième phase de développement avec une extension sur près de 61 727 m². La ZAC des Trembleaux II accueillera ainsi, dans les prochaines années, des entreprises sur le secteur sud, en partie aménagé et en partie en friche. Le secteur nord, également en attente de bâti à vocation économique, verra quant à lui la requalification de voies de circulation afin de faciliter les flux de véhicules. L'agence Opus Urbain, accompagnée de Sephia Ingénierie, a été désignée par la CA Saint-Germain Boucles de Seine pour aménager les futurs espaces publics, en tenant compte des problématiques environnementales. Trois bandes vertes faisant office de corridors écologiques entre le bois classé et la route de Cormeilles seront notamment créées afin de rendre le site résilient face aux phénomènes d'îlots de chaleur.
La Métropole souhaite faire muter ce vaste secteur de 576 hectares pour qu’il ne soit plus uniquement destiné à l’innovation et à la recherche mais qu'il accueille aussi des logements et, pourquoi pas, des commerces. Pour l’heure, la programmation n’est pas détaillée, mais la Métropole a mis au cœur de ce projet les mobilités et dessertes présentes sur le site ainsi que la préservation des espaces verts.
Le projet “Les grands vergers du Sud” se déploie sur la commune de Chenôve et prévoit la construction d’environ 500 logements en accession libre et abordable. L’opération, dont la SPLAAD pilote les études préalables, doit permettre de revaloriser le paysage d’entrée de ville mais aussi de créer un cadre de vie agréable pour les habitants actuels et futurs à travers une végétalisation et l’installation d’un système de transport en commun en site propre.
La SGP souhaite, depuis le lancement de son grand chantier, valoriser 70% du volume global des déblais du Grand paris Express. Pour cela, l’établissement public a mis en place une stratégie de gestion et de valorisation des déblais, permettant d’utiliser les terres excavées dans d’autres projets d’aménagement, de renaturation et de réhabilitation. Mais les terres excavées ne sont pas directement réutilisables. Au total, 400 sites de traitement, de stockage et de valorisation des déblais ont été identifiés par la SGP. Cette dernière a également misé sur les transports alternatifs à la route pour déplacer les terres issues du projet du Grand Paris Express, afin de diminuer de 25% les émissions de gaz à effet de serre issues de sa construction.