75 communes se sont ajoutées à la liste des communes exposées au recul du trait de côte et soucieuses d'adapter leur politique d'urbanisme à la réalité des risques. Parmi ces dernières, on compte de nombreuses villes touristiques, notamment les stations balnéaires du Var, comme Bandol, Grimaud ou encore Saint-Tropez et Sanary-sur-Mer, qui font une entrée remarquée. L'ampleur des atteintes aux biens auxquelles les collectivités sont confrontées - selon la dernière estimation du Cerema, le coût de l'inaction se chiffre à 93 Md€ à l'horizon 2100 pour les 500 communes menacées par l'érosion du littoral - semble les avoir convaincues de la nécessité d'établir des cartes de projection du recul du trait de côte à moyen et long terme pour engager une stratégie d'aménagement plus résiliente.
La Ville d'Evry lance la requalification de la place des Aunettes implantée au nord du quartier éponyme. Cette placette bordant des commerces et des logements et équipée d'une fontaine et de jeux pour enfants est aujourd'hui synonyme de désordre et d'insécurité. Elle ne répond par ailleurs plus aux exigences de la ville du XXIe siècle en termes de mobilités et de végétalisation. L'ancienne ville nouvelle recrute une équipe de maîtrise d'oeuvre pour repenser les usages de cette place.
Titulaire de la concession d'aménagement depuis mai 2024, la SPL Résilience et Innovation peut s'appuyer sur les études urbaines menées par les agences Urban Act et Tripolis pour donner le coup d'envoi de la phase opérationnelle du quartier de la Noue Caillet. L'heure est donc désormais à la poursuite des opérations commencées dans le cadre de l'Anru 1, dans ce quartier de grands ensemble vaste de 20 hectares. Malgré les démolitions de logements sociaux ces dernières années, le quartier reste enclavé. Autres problématiques non résolues : la grande minéralité des espaces publics et les nuisances générées par l'autoroute A3. Le développement d'un urbanisme favorable à la santé, à travers une conception spécifique des espaces publics mais aussi des immeubles à réhabiliter, fait partie des grands enjeux du projet.
La transformation de l'ancienne filature Léveillé était annoncée depuis plusieurs années dans le cadre de la ZAC Rouen Innovation Santé. La Ville de Rouen se décide enfin à céder ces 3 bâtiments qui totalisent près de 5 000 m² SDP. La programmation est libre avec une préférence pour les activités économiques, culturelles et de formation. Le bâtiment central édifié au XIXe siècle devra absolument être préservé et valorisé, tandis que les deux autres bâtiments datant des années 60 pourront être démolis et reconstruits. Les candidats devront enfin réfléchir à la relocalisation in situ de la Direction des espaces publics et naturels vouée à rester sur place.
Le CHU de Besançon a regroupé toute son activité hospitalière sur le site Minjoz, permettant ainsi la construction d’un quartier voulu durable sur les emprises de l’ancien hôpital Saint-Jacques et l'ancien site militaire de l’Arsenal. La mutation de ces deux espaces jouera tant sur la réhabilitation de l'existant que sur la construction neuve, le tout sur 15 îlots, et va permettre de créer plus de 36 000 m² de logements. La maîtrise d’œuvre du projet vient d’être confiée à un groupement de maîtrise d'œuvre emmené par l’Agence TER. La ville de Besançon tente, en parallèle, de préserver le patrimoine historique du quartier.
Louée pour son savoir-faire, qu'elle va mettre à profit pour le déploiement des Serm, la SGP mène une politique d'innovation ambitieuse, visant à réduire l'impact environnemental des projets, notamment leur empreinte carbone, et à améliorer leur efficacité opérationnelle, autrement dit réduire les coûts et les délais. Une démarche itérative, qui s'enrichit au fil des ans, à travers la mise en œuvre de nouveaux modes constructifs et de nouvelles méthodes de pilotage et de suivi des projets. Une nouvelle étape se profile avec le recrutement d'une assistance à maîtrise d'ouvrage chargée d'accompagner la SGP dans l'élaboration et la mise en œuvre de cette stratégie.
