Le modèle de l’aménagement doit être repensé, pour des raisons écologiques (préservation de la biodiversité, rafraîchissement de l’air, captage du carbone, infiltration des eaux de pluie, …) et pour des raisons socio-économiques (l’étalement et la dispersion de l’habitat, des emplois et des services impactent la productivité urbaine en générant des coûts directs et des externalités négatives). Pour décorréler le développement local et la consommation de nouveaux espaces, il est nécessaire d’agir sur les tissus urbains existants (densité, vacance, destination…) et sur la maîtrise du foncier (pilotage de la ressource foncière, mutabilité…). Une économie du recyclage foncier, du changement d’usage et de la régénération se met ainsi en place, prenant davantage en compte la rareté de la ressource foncière et les impacts des choix d’implantation, et reposant sur des modèles économiques de long terme. Le portage foncier de long terme devient un axe majeur de l’aménagement. Mais quel modèle économique ? quel montage juridique ? quel jeu des acteurs ? quel rôle pour les EPL ? Ce sont à ces questions que la conférence tentera de répondre avec des échanges et des retours d’expérience innovants.
La liste des projets devant bénéficier d'un accompagnement renforcé de l'État était attendue depuis novembre 2022 et l'annonce, par Emmanuel Macron, d'un coup d'accélérateur donné à 10 projets de RER métropolitains. Dévoilée à la veille du premier tour d'élections législatives anticipées, elle compte déjà 15 lauréats et pourrait dépasser la vingtaine puisqu'une deuxième vague de projets labellisés est annoncée "dans les prochains jours" par le ministère des Transports. Si les financements restent à trouver - le coût des Serm avait été estimé entre 15 et 20 Md€ par le COI - les outils pour porter les projets en phase opérationnelle sont en place depuis la publication, le 28 décembre 2023, de la loi relative aux Serm et la transformation de la Société du Grand Paris en Société des Grands Projets.