Les lignes de partage entre les trois ministres sont poreuses voire mouvantes, suite logique du démantèlement du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui concentrait toutes ces compétences sous une même autorité, à l'exception de l'énergie, alors rattachée à Bercy. C'est particulièrement vrai sur le sujet sensible du ZAN, la définition des règles en matière de lutte contre l'artificialisation des sols relevant du ministère du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, quand la sobriété foncière relève du ministère de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, et la lutte contre l'étalement urbain du ministère du Logement et de la Rénovation urbaine. L'arbitrage sur ce sujet comme sur de nombreux autres, devrait se faire à Matignon.
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La ministre de la Transition écologique, de l'Energie, du Climat et de la Prévention des risques a présenté vendredi 11 octobre le projet de budget de son ministère pour 2025. Dans l'attente des amendements qui pourraient être déposés lors du débat parlementaire, celui-ci est doté d'une enveloppe globale de 16,8 Md€. Des moyens révisés à la baisse par rapport à la loi de Finances pour 2024, compte tenu de l'état alarmant des finances publiques et, fait passer le gouvernement comme message, de la fin de la politique de relance qui a marqué le premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Le Fonds vert, pourtant plébiscité par les collectivités locales et loué pour son effet levier, est notamment réduit de plus de moitié par rapport à 2024, à 1 Md€. Par ailleurs, l'Ademe voit son budget d’intervention réduit de 1,37 à 0,9 Md€ et aucun financement n'est associé au Plan national d’adaptation au changement climatique, qui escomptait 150 M€ de crédits. A contrario, les Agences de l’eau verraient leur budget maintenu à 2,3 Md€.
La désignation, en septembre 2024, de la SPL Séquano Grand Paris en tant que concessionnaire de l'aménagement de la ZAC des Tilleuls, lance la phase opérationnelle du renouveau de ce quartier de tours et de barres abritant 2 729 logements sociaux. Enclavé, en proie à des problèmes de sécurité et affichant des équipements dégradés, le secteur fera peau neuve grâce aux investissements du NPNRU. La démolition de 898 logements permettra de diversifier l'offre avec la réalisation de logements mixtes, mais aussi de remailler le quartier avec des voies structurantes qui mettront en scène une nouvelle trame verte et bleue. Un bassin devrait ainsi être réalisé au milieu de la future "grand-place" qui sera animée par de nouveaux commerces et équipements publics. De quoi donner une dimension métropolitaine à ce quartier qui bénéficiera, à horizon 2026, de deux gares du Grand Paris Express à 800 mètres à peine.
Un PUP au Nord et une ZAC au Sud : c’est ainsi que la Ville du Havre prévoit d’aménager le site des Magasins Généraux, à proximité du port. Ce projet, dont la maîtrise d’oeuvre urbaine a été confiée au groupement piloté par KCAP, comportant l’Atelier Franck Boutté, Phytolab, Studio Vicarini, Egis et Enviroscop, développe 85 000 m² SDP et prévoit l’implantation d’un mail paysager sur un hectare. Les halles existantes seront préservées afin de conserver l’identité patrimoniale du secteur.
Le plan de renaturation de la Ville de Rouen devient concret. La municipalité va engager le réaménagement du parvis de l'Hôtel de Ville avec l'idée de désimperméabiliser au maximum ce site emblématique de la commune. Cette opération doit être notamment l'occasion de repenser l'emplacement du pôle multimodal situé à l'ouest de la place. La Ville recrute aujourd'hui un programmiste pour affiner ce projet d'espace public.
Grâce à l'enveloppe de 866 000 euros reçue dans le cadre de l'AMI "Démonstrateurs de la ville durable", Commana achève la phase de réalisation de son projet de hameaux légers. D'ici quelques semaines, trois foyers, sur les sept attendus à termes, installeront leurs habitats réversibles, démontables et réalisés à partir de matériaux biosourcés, sur un terrain communal de 4 000 m². Les loyers, qui avoisineront les 110-130 euros par mois, permettront ainsi à des habitants aux revenus modestes et ayant une forte envie de s'impliquer dans la vie locale, de vivre en accord avec la philosophie participative et écologique des lieux. En peu de temps, l'expérience de Commana s'est exportée : l'association "Hameaux Légers", qui s'est structurée en 2019, accompagne désormais une vingtaine de communes dans le développement de leur futur "quartier".
Retrouvez le programme des Entretiens du Cadre de Ville 2024. En cliquant sur le titre d'une keynote ou d'un focus, vous accèderez au programme détaillé avec les intervenants, les projets ...