"Il est urgent de repenser la ville et le territoire en transition", est-elle venue dire aux Entretiens du Cadre de Ville 2024, à travers le prisme qu'elle nomme celui du "biopolitique positif", une notion qu'elle emprunte à Michel Foucault, pour en faire un guide de pensée de l'aménagement qui met la vie en avant, "humaine et non humaine", celle des gens, tout en renversant les approches : "Il faut mettre le paysage, le territoire, comme sujet et non comme objet". "Il faut demander son avis à la rivière", a-t-elle pu lancer lors d'un projet d'adaptation d'une vallée wallonne au changement climatique. Pour elle, les principes fondamentaux qui ont inspiré le projet moderne doivent être réinterrogés, tant ils sont devenus "inertes, dans la pratique actuelle du projet urbain, et dans le débat qui l'accompagne".
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La réalisation de l'évaluation environnementale se profile pour le NPNRU Emile Dubois-La Maladrerie. Les enjeux sont d'autant plus importants que ce secteur souffre d'un environnement particulièrement pollué, enchâssé entre l'A86, le périphérique et les grandes voies départementales. À cause du passé industriel des lieux, les sols sont également pollués au plomb, aux hydrocarbures ou encore au mercure. Plaine Commune Développement peut toutefois compter sur une étude faune/flore réalisée par le bureau d'études OGE et la Mission régionale d'autorité environnementale (MRAE) a déjà rendu un avis délibéré de cadrage préalable en mars 2024. De quoi alimenter la future étude environnementale de ce secteur qui verra la démolition de 630 logements sociaux, la réhabilitation de 1 300 lots ou encore la création de plus de 900 logements.
Le secteur dit des Tuileries a d’ores et déjà été aménagé et trois-quarts des terrains sont vendus. Alors que la maîtrise foncière des trois derniers secteurs suit son cours, la société ADTO-SAO, en charge de l’aménagement de cette ZAC de 9 hectares, cherche la nouvelle équipe de maîtrise d’œuvre qui finalisera le projet. À terme, la ZAC doit permettre la création, à l’Est d’Amblainville, d’un nouveau quartier de 98 logements favorisant la mixité sociale.
L'étude qui se lance doit constituer un outil de structuration pour les différents acteurs de l'aménagement du secteur Sud du centre-ville de Niort. De nombreuses démolitions et transformations de l'espace public étant en cours sur le site, l'objectif est de déceler le potentiel mutable et de le qualifier pour permettre une évolution maîtrisée et coordonnée du centre-ville. La nouvelle stratégie urbaine s'appuiera sur les trois grands axes de transformation que sont le développement des espaces de santé sur le territoire, le renouvellement de l'offre résidentielle et l'aménagement du pôle de mobilité de la gare.
Le projet prend place dans la continuité de la zone de Cambaie, au Sud de la future ZAE Henri Cornu. Baptisée “Zone de transit”, cette nouvelle ZAE sera aménagée en deux temps. D'abord pour répondre au besoin urgent en foncier économique - Il s'agit notamment d'accueillir des ateliers et des aires de stockage des secteurs du BTP et des transports - et ensuite pour permettre l’implantation pérenne d’entreprises sur un site de 10,2 hectares.