Le décret d'annulation des 10 Md€ de crédits annoncé lundi par Bruno Le Maire est paru jeudi matin au Journal Officiel, détaillant les coupes réalisées sur l'ensemble du budget de l'Etat, tant en autorisations d'engagement qu'en crédits de paiement. Bercy a ciblé en priorité les crédits "libres d'emploi" et les "dépenses pilotables" et souligne que la plupart du temps, les dynamiques de hausse de crédits portées par le PLF 2024 sont seulement "ralenties". C'est notamment le cas pour les crédits dédiés à la Transition écologique, qui franchiront "une marche historique" dès 2024, avec 8,6 Md€ de crédits supplémentaires. Chaque ministère présentera dans les 15 prochains jours les conditions précises de mise en œuvre de ce plan d'économie.
L’année 2024 marque le lancement de la phase de commercialisation des lots de la ZAC Saulaie. Le programme prévisionnel de l’îlot 4, le premier à être commercialisé, prévoit 103 logements ainsi qu’une résidence de 80 chambres sur une surface de 9 757 m². De par son emplacement, cet îlot est destiné à devenir le cœur battant commercial du futur quartier avec 1 281 m² de rez-de-chaussée commerciaux, dédiés notamment aux commerces de bouche. En 2024, deux nouveaux îlots vont également être commercialisés : les îlots 2 et 6b.
La mise en route opérationnelle de la concession de la copropriété dégradée du Parc Corot se poursuit. Alors que la partie "action foncière" est aujourd'hui bien engagée, la phase dite "urbaine" de travaux et d'aménagement s'apprête à se lancer avec la démolition du bâtiment A au premier semestre 2024. Le chantier approchant, le concessionnaire CDC Habitat Action Copropriété souhaite se faire accompagner par un AMO dans le pilotage de ce projet d'aménagement. En matière d'habitat, le programme de la concession prévoit la démolition de 204 logements, la restructuration de 122 autres, le redressement de la copropriété D et la construction de 150 nouveaux logements.
La Communauté d'agglomération Cœur d'Essonne a affiné la programmation du futur pôle d'échange de la gare RER C de Sainte-Geneviève-des-Bois. Les grandes orientations ont été maintenues, notamment l'aménagement des parvis et d'une gare routière, la reconstitution d'un parking aérien, la démolition du marché couvert existant ou encore la construction d'un bâtiment mixte (tertiaire, commerces et halle de marché) en superstructure. La collectivité poursuit son projet et, à l’issue d’un concours restreint de maîtrise d’œuvre, vient de désigner Graam Architecture à la tête du groupement pour l’accompagner dans le réaménagement du pôle gare.
Dans ce secteur de renouvellement urbain, 164 des 245 logements existants vont être démolis. Le projet doit permettre la réhabilitation de 64 logements et la construction de 120 nouveaux logements. L’aménagement des espaces publics est aussi l’une des composantes essentielles de ce projet, qui vise à désenclaver le quartier, retisser des connexions avec le centre-ville et créer un espace où il fait bon vivre, notamment en aménageant de nouveaux espaces verts et des cheminements dédiés aux mobilités douces.
En France, 30% des surfaces urbanisées correspondent aux activités économiques et commerciales. L’ampleur des surfaces à traiter et la difficulté à faire muter (obstacles financiers opérationnels) ces sites d’activités périphériques, peu attractifs urbainement, peu denses et à faible évolutivité car envisagées avant tout comme des outils de développement économique, comme des « back office » du territoire, et à la fois occupés par une multitude d’entreprises et de propriétaires fonciers, font de ces sites un potentiel grand chantier national au même titre que la rénovation des grands ensembles ou des zones commerciales, autres zones monofonctionnelles composant nos périphéries urbaines. Sujet d’actualité, la requalification des zones d’activités économiques (ZAE) entre en résonnance avec des injonctions nationales contradictoires que sont la sobriété foncière et la réindustrialisation. Face aux questionnements actuels des acteurs locaux, en particulier des communes et des intercommunalités (depuis le transfert de compétence par la loi NOTRe 2017), concernant le devenir de leurs sites d’activités, le maintien de l’emploi et de l’attractivité économique et l’articulation avec les problématiques urbaines, sociales et environnementales, cette formation se positionne sur le « comment faire » mêlant autant les enjeux du financement de l’aménagement (dans le contexte de la faible valeur foncière et immobilière des ZAE) que les enjeux du « quoi faire » et du « par où commencer». Décideur ou concepteur, chacun trouvera des pistes de réflexion pour « faire autrement » malgré une équation urbaine et financière aux marges de manœuvre souvent ténues. « Faire autrement » signifie, sortir des réponses toutes faites, issues de l’inertie des modes de faire et de penser sur les ZAE, objets urbains situés loin des yeux, aux confins de périmètres (d’aire urbaine, de limites communales ou intercommunales…), et qui sont, inéluctablement, longtemps restés loin des projets structurants des communes et des agglomérations qui les innervent. Aujourd’hui, souvent vues comme des « réserves foncières » pour combler tous les besoins d’une collectivité (mixité urbaine, habitat, équipements, espaces naturels, biodiversité…), le devenir des ZAE nécessite de re-croiser des politiques souvent séparées, celle de l’aménagement, celle du développement économique et celle de la préservation de l’environnement.